Née dans les vastes paysages de Crimée, héritière d'un langage pictural où les influences byzantines sont présentes, Liliya a grandi sur les bords de la mer Noire, sous un ciel bleu comme ses yeux. Cette ondine aux cheveux blonds, amie des fleurs, des oiseaux et de toutes les espèces vivantes, possède un don inné pour le dessin et les harmonies colorées.
À cette époque de l’histoire de la Crimée (fin de la période soviétique), l’art n’était pas une priorité. Après avoir terminé ses études primaires et secondaires, Liliya prit le train pour Kiev afin d’entrer à la faculté de Comptabilité et Finances, où elle obtint son diplôme. Elle se rendit vite compte qu'il n'y avait malheureusement pas de possibilités de développement pour elle dans cette partie de l’Europe.
Elle décida alors de tenter sa chance en France, où elle se maria. Après avoir occupé différents emplois, Liliya et son mari prirent en charge la gestion d’un hôtel en Picardie, près de l’Abbaye de Saint-Riquier. Lionel Michaud, directeur de l’Abbaye et du musée, reconnu les talents picturaux de Liliya et lui conseilla de se perfectionner dans mon atelier à la Chaussée-Tirancourt.
Depuis cette date, grâce à ses dons et à sa sensibilité, elle progresse rapidement et promet une œuvre puissante et généreuse. Devant les peintures de Liliya, on découvre la précision d'un Pisanello et un goût pour les perspectives architecturales. Alors, le temps semble suspendu, les nuages s’immobilisent dans le ciel, et les arbres ne s’inclinent plus car le vent s’est absenté momentanément.
Les couleurs de Liliya semblent issues de la palette d’Andreï Roublev, peintre fresquiste du XIVe siècle, auteur d'icônes exceptionnelles exposées dans les musées et édifices religieux de Russie. Le traitement à la cire chaude qu'elle applique sur ses panneaux peints ajoute à ceux-ci une brillance mystérieuse et une subtile profondeur.
Depuis notre première rencontre, je suis convaincu que Liliya est destinée à être une artiste peintre et qu'elle va nous surprendre.